Nous, habitants et habitantes de Cesson et de Vert-Saint-Denis, souhaitons attirer l’attention de nos élus et de l’Agence Régionale de Santé sur la dégradation inquiétante de l’offre de soin sur nos territoires.
Il est depuis plusieurs années devenu difficile d’obtenir un rendez-vous avec un gynécologue, un ophtalmologue, un dentiste ou un dermatologue. La situation est aussi en train de devenir préoccupante dans le domaine de la médecine générale, en raison de la cessation d’activité de plusieurs praticiens et de la fermeture du centre médical du Bois-Vert de Vert-Saint-Denis.
Les médecins qui restent en poste (et ne sont pas encore partis à la retraite) refusent les nouveaux patients et les délais d’attente sont devenus particulièrement longs. De nombreux patients se retrouvent actuellement sans médecin référent, ou dans l’incapacité de faire renouveler leurs traitements.
Cette situation n’est pas acceptable, dans des territoires qui sont d’ores et déjà défavorisés sur le plan sanitaire et qui poursuivent une forte croissance démographique. Notre département est plus touché que la moyenne nationale par les cancers, les maladies cardio-vasculaires, le diabète et la maladie d’Alzheimer. Nous sommes parmi les plus mal classés en France dans l’accès aux soins pour la plupart des spécialités. C’est un facteur d’inégalité territoriale et une menace de santé publique : chacun comprendra que l’impossibilité de voir un médecin risque de retarder par exemple la détection de cancers.
Nous serions particulièrement choqués de voir nos élus engager le développement de nouveaux quartiers sans que soient prises des mesures adaptées pour répondre aux besoins des populations.
Cette question doit devenir une véritable une priorité pour nos municipalités. Nous demandons qu’un véritable plan d’urgence soit adopté par nos communes et par l’agglomération de Grand Paris Sud, ce qui signifie :
Un état précis de la situation actuelle et prévisible dans l’ensemble de nos communes
Un recensement des aides qui peuvent être proposées et des actions menées dans d’autres territoires
Un débat sérieux sur les avantages des maisons médicales privées ou publiques
Un programme concerté de développement de maisons médicales ou de dispensaires